LE FRELON ASIATIQUE ET RECHERCHE DE NIDS
Le frelon asiatique, poursuit sa progression sur le territoire Rhône-alpin. Outre la problématique liée à sa présence sur les zones urbanisées, il représente une véritable menace pour la biodiversité et la santé des abeilles.
Un dispositif de surveillance et de lutte, piloté par la FRGDS3, en partenariat avec la FREDON4, vise à repérer et faire détruire les nids par des entreprises spécialisées avant la sortie des fondatrices (à la fin de l’automne), afin de maintenir la population de frelons asiatiques à un niveau acceptable.
Deux types de nids peuvent être observés :
Les nids primaires : visibles dès les premiers beaux jours, au printemps ;
Les nids secondaires : visibles dès le début de l’été, correspondant à une délocalisation de la colonie qui abandonne le nid primaire, trop petit.
Comment l’identifier ?
> Télécharger la fiche de reconnaissance des frelons en France
Comment signaler un individu ou un nid ?
Toute personne suspectant la présence d’un frelon asiatique est invitée à en faire le signalement en utilisant les coordonnées ci-dessous :
GDS 69 : 04 78 19 60 60 / gds69@gds69.asso.fr
FREDON : 04 37 43 40 70 – frelonasiatique@fredon-rhone-alpes.fr – www.fredonra.com
LA MINEUSE DU MARRONNIER
Comme beaucoup, vous avez pu observer que les marronniers de la commune prenaient dès le milieu de l’été une couleur brune peu habituelle en cette saison. Beaucoup peuvent penser que le manque d’eau est la cause de ce phénomène. La réalité est ailleurs. L’envahisseur hostile porte le nom de “Camerariaohridella”.
Biologie et épidémiologie
Les adultes sont de petits papillons brun ocre de 3 à 5 mn de long. Au printemps, les adultes qui se retrouvent sur les troncs pour l’accouplement sont facilement observables. Une fois fécondée la femelle pond des œufs (75 en moyenne) à la surface des feuilles, le long des nervures. Après l’éclosion, les jeunes larves s’enfoncent dans les feuilles et minent une galerie qu’elles élargissent progressivement.
À la fin du développement larvaire, la chrysalide perce la paroi du cocon et l’épiderme de la feuille permettant ainsi la libération du papillon. Un certain nombre de Chrysalides entre en diapauses à partir du mois de juillet, puis tombe au sol avec les feuilles et reste tout l’hiver au niveau de la litière. Dès le mois d’avril suivant, une nouvelle génération d’adultes apparaît, issues directement des chrysalides hivernantes.
Symptômes
Les mines se présentent au début de l’attaque sous la forme d’une tache rousse punctiforme à la surface supérieure des feuilles puis s’allongent progressivement avec l’âge de la chenille le long des nervures. Les mines peuvent recouvrir totalement la surface de la feuille. La nuisibilité des camerariaohridella est avant tout esthétique, mais on constate un affaiblissement des arbres défeuillés en période de végétations et incapable d’accumuler des réserves nutritives pour l’hiver et le printemps.
Moyens de lutte
La première parade est la prophylaxie. En cas d’infestation, il est nécessaire d’éliminer totalement les feuilles tombées au sol en automne puis de les brûler ou les composter. En cas de forte infestation, il convient d’intervenir sur la première génération, lors de la sortie des jeunes adultes. Aucuns traitements biologiques en tant que tels ne sont encore possibles. N’hésitez pas à demander conseils à des spécialistes.
Traitement écojardinage
Piégez les mâles grâce à un piège à phéromones femelles. Installez-le sur une grosse branche en bas de l’arbre.
Piégez aussi les femelles grâce à des bandes de glu sur le tronc : elles grimpent le long du tronc par de petits bonds successifs.
Gestes de culture
Dès la mi-mars, surveillez le vol des mineuses autour du tronc des marronniers : elles cherchent à attendre les feuilles pour y pondre. Contrôlez leur population en les piégeant dans un bande engluée suspendue aux branches. En automne, ramassez les feuilles mortes du marronnier et brûlez-les pour détruire les formes hivernantes.
Méthodes douces
Favorisez la présence de son prédateur naturel : la mésange grâce à l’installation de nichoirs sur l’arbre.
LA PYRALE DU BUIS
“Différentes méthodes de lutte existent pour combattre ce nouveau ravageur qui s’en prend à vos buis. C’est souvent l’association de plusieurs méthodes de luttes qui sauveront vos Buxus.
> La détection visuelle et le piégeage à phéromone de la chenille et du papillon de la pyrale du buis
Il est indispensable de détecter le plus tôt possible une éventuelle infestation, vous devez inspecter vos buis au moins une fois par semaine.
Vous pouvez compléter votre surveillance par la mise en place de piège à phéromone pour capturer les papillons mâles, en plus de limiter les attaques, ces pièges vous permettront de détecter plus tôt la présence d’éventuels papillons.
Une visite régulière des pièges en complément de l’inspection physique des plantes vous permettra de traiter plus rapidement et donc de protéger plus efficacement vos buis;
> Le traitement biologique contre la pyrale du buis
Une option biologique sont les bactéries entomopathogènes, le Bacillus thuringiensis var. kurstaki (Delfin par exemple). Cet agent pathogène est efficace lorsqu’il est ingéré par les chenilles.
Le Bacillus thuringiensis ssp. kurstaki, couramment désigné par son acronyme Btk, est une bactérie qui vit naturellement dans le sol. Depuis une trentaine d’années, on l’utilise partout dans le monde comme agent de lutte biologique pour réprimer les populations de divers insectes ravageurs forestiers et agricoles.
La chenille est infectée lorsqu’elle dévore les parties de la plante arrosée par la bactérie.
Cette bactérie produit des spores et des cristaux de protéines qui entraînent la libération d’une substance toxique dans l’intestin des chenilles. Cette substance leur corrode la paroi intestinale et a pour effet de paralyser les mâchoires de la chenille.
Quelques heures après l’absorption du produit, la chenille ne peut plus s’alimenter et meurt dans les jours suivants.
Des études ont démontré l’efficacité du traitement biologique opposé aux solutions chimiques.
ATTENTION, la réglementation évolue régulièrement.
La liste des spécialités commerciales destinées à être utilisée pour lutter contre la pyrale du buis sont disponibles sur : https://ephy.anses.fr/.
> La lutte mécanique contre l’infestation de vos buis
Pour réduire l’attaque des chenilles et dans l’attente d’effectuer un traitement avec le bacille de Thuringe, vous pouvez lutter mécaniquement :
– Si vos buis sont de petites tailles et peu nombreux, il est possible d’envisager une lutte physique en coupant les parties de la plante infestées et en enlevant manuellement les œufs, les chenilles vertes et noires et les chrysalides de la pyrale du buis
– Si vous possédez des haies de buis ou des buis de grandes tailles, vous pouvez secouer ou frappez vos buis avec un bâton. Les chenilles étant sensibles aux vibrations, elles tomberont au sol. Pour faciliter le ramassage, disposer au préalable un filet ou un tissu au pied vos buis. Vous pourrez ensuite ébouillanter ou bruler les chenilles.
PS : la pyrale du buis n’est pas une chenille urticante…”
LA CHENILLE PROCESSIONNAIRE
“La chenille processionnaire du pin est en passe de conquérir la presque totalité du territoire français à l’exception des zones froides d’altitudes très élevées ou au nord. Remontant du sud vers le nord à la faveur du changement climatique, cette espèce invasive constitue un véritable sujet de préoccupation sociétale.
La toxine contenue par les soies urticantes de la chenille processionnaire du pin (Thaumetopoeapityocampa) met en danger le bétail, les animaux domestiques mais aussi les êtres humains. De plus, sa vorace activité défoliatrice réduit la croissance et fragilise les forêts de pins et cèdres?
Face à cette invasion, les chercheurs de l’Inra se mobilisent. D’une part, ils tentent de mieux comprendre la dynamique des populations de processionnaires et de mesurer l’étendue des dégâts qu’elles provoquent. D’autre part, ils affinent les armes de la riposte : respectueuses de l’environnement, les méthodes qu’ils mettent au point permettent de se prémunir contre une infestation de chenilles en ville ou à la campagne et de prévenir leurs pullulations.”